Publié dans Société

Epidémie de forte grippe - Les symptômes du Covid refont surface

Publié le lundi, 24 mars 2025

« Cela fait maintenant deux semaines que je suis paralysée au lit, affaiblie de jour en jour. Tout a commencé par un vertige et des maux de tête insupportables, suivis par des difficultés respiratoires. Ces derniers jours, j’ai perdu l’odorat et le goût ainsi que quelques kilos ». Tel est le témoignage d’O.R., à travers une publication sur Facebook. Ses amis ont confirmé le fait, en citant plus ou moins les symptômes et le traitement qu’ils suivent. « Mes deux filles ont dû cesser les cours pendant une semaine à cause de cette grippe. Outre la toux et la forte fièvre, elles se sont plaintes de courbatures, outre les nausées, les vomissements et la diarrhée », ajoute M.R., mère de famille résidant à Tsimbazaza.

Apparemment, les signes de cette forte grippe qui sévit depuis quelques semaines sont les mêmes que ceux de la Covid-19 d’il y a 5 ans. D’ailleurs, les médecins disposent d’un même traitement, en prescrivant notamment des antibiotiques, vitamines et fortifiants. Ceci malgré l’absence de confirmation ou de démenti officiel émanant du ministère de la Santé publique. Les publications sur les réseaux sociaux se multiplient à travers les témoignages, sensibilisations et conseils.

Des cas positifs

« La forte grippe de ces derniers temps présente une forme de la Covid-19 mais en moins grave. Cela prouve que les habitants peuvent désormais vivre avec ce virus au quotidien », nous confie une source médicale digne de foi. Selon les informations recueillies, un centre de santé de la Capitale a récemment recensé une vingtaine de cas positifs en une journée. Un autre a enregistré 2 cas de décès liés à cette épidémie, bien que les défunts aient déjà eu des maladies chroniques. Le nombre de consultations médicales a doublé dans la plupart des centres de santé. Il en est de même pour les cas d’hospitalisation, où certains patients sont sous oxygène. Quoi qu’il en soit, l’on constate que certains personnels de santé sont en état d’alerte, en sortant les équipements de protection individuelle. D’autres renforcent les sensibilisations sur l’importance des gestes barrières, notamment le port de masque et le lavage fréquent des mains avec du savon. Du côté des pharmacies, la vente de vitamine C et de fortifiants sont en hausse…

Pas de panique

Les cas de Covid-19 sous forme de forte grippe sont traitables. Cela pourrait expliquer le fait que le ministère de tutelle ne fait pas de communiqué à ce sujet, en évitant la panique générale. « Les enfants et les jeunes sont les plus touchés, outre les personnes vulnérables. En cas de signes suspects, il faut immédiatement consulter un médecin au lieu d’attendre que la maladie se complique », recommande le Dr Domoina Rakotonoely, médecin au sein d’un cabinet à Analakely. Effectivement, l’automédication constitue un blocage à la guérison, en favorisant la résistance des microbes ou virus dans le corps. Pourtant, bon nombre de patients et leurs proches optent encore pour cette pratique. D’autres préfèrent les remèdes de grand-mère ainsi que les produits naturels, dont l’inhalation, les tisanes ou autres. Pour sa part, le pédiatre Tovo Ravelomanana encourage les parents à garder leurs enfants à la maison dès qu’ils présentent l’un des symptômes cités en sus. Pour lui, éviter les endroits très fréquentés et respecter les gestes barrières constituent 

les meilleurs moyens de prévention pour que la propagation de l’épidémie puisse être maîtrisée. « Bien que l’épidémie existe depuis le mois dernier, la courbe épidémiologique est estimée jusqu’en mi-avril. Toutefois, la tombée successive des pluies va affaiblir les risques de propagation du virus (…) », conclut le Dr Domoina Rakotonoely.

La Rédaction

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Editorial

  • Consultation boudée
    La société civile, et les formations politiques, partenaires sociaux boudent l’appel pour consultation de la CENI. Dans la perspective d’une échéance électorale, il est d’usage pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de convier les partenaires sociaux à une consultation en vue d’échafauder ensemble ou d’améliorer les textes de la loi électorale. Un geste louable et encourageant de cette institution citoyenne d’impliquer les entités de la société civile et formations politiques dans la révision ou le recadrage des textes en vigueur. En effet, il faudra voir ensemble le pourtour des textes en jeu. S’il y a des améliorations à apporter, c’est le moment de le faire. Evidemment, l’objectif étant d’anticiper les solutions à d’éventuels litiges ou différends au moment ou après le scrutin. La CENI voulait prendre en amont les mesures nécessaires pour prévenir les problèmes. A Madagasikara, valable dans presque tous les pays d’Afrique, les élections restent toujours une…

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